CritiqueL’ÉCHO DE LAVAL VENDREDI, 17 MAI 2013
Première d’Odysseo: encore plus majestueux
Sandra Godin
C’est un spectacle plus dynamique, plus resserré et toujours à couper le souffle que propose «Odysseo», qui effectue un retour à Laval, après avoir parcouru le monde depuis deux ans.
Tout le gratin médiatique avait été convié jeudi pour la grande première, au coin de l’autoroute 15 et du boulevard du Souvenir, sous le plus grand chapiteau de tournée au monde.
D’Atlanta à Toronto, en passant par le Mexique, le créateur Normand Latourelle a fait évoluer son spectacle de ville en ville. «Odysseo» est tellement flamboyant qu’on se demande de quelle façon il repoussera maintenant les limites de la créativité.
Le cirque, le théâtre, la musique, les prouesses équestres, la technologie, tous les domaines artistiques sont poussés à leur maximum pour en mettre plein la vue. Mais, c’est la parfaite symbiose entre l’homme et le mythique animal qui est le plus émouvant.
Gamme d’émotions
À certains moments, une trentaine de chevaux s’entrecroisent sur la scène, dont plusieurs en liberté, les autres étant chevauchés par des cavaliers aux costumes tous aussi flamboyants les uns que les autres.
Les 67 chevaux de la superproduction équestre, qui sont d’ailleurs douchés avant chaque représentation, s’adonnent à des prouesses très viriles lors des numéros de force, tout comme les cavaliers qui maîtrisent les bêtes de façon impressionnante.
Le contenu du spectacle est servi par des éléments de haute technologie, procurant des effets visuels qui transportent littéralement le spectateur dans un univers fantaisiste. Derrière l’immense scène de plus de 1600 mètres carrés, les plus beaux paysages du monde défilent sur un écran haute définition, qui fait trois fois la taille d’un écran IMAX.
Devant l’écran se dresse une montagne réelle, reproduite avec 10 000 tonnes de roches et de sable, et une forêt reconstituée grâce à un rideau d’arbres. Tout simplement unique.
Le spectateur, petit ou grand, passe par toute la gamme des émotions devant la beauté de la relation entre les deux espèces, et devant les chorégraphies équestres et les acrobaties réglées au quart de tour. Les réactions ne pouvaient démentir la fascination des 2000 spectateurs présents.
Finale enlevante
Le clou de la soirée fut la finale, au moment où le système de pompage de la scène se met en marche pour créer un lac réel sur la scène, déversant 300 000 litres d’eau en moins de trois minutes.
D’abord timides, une trentaine de chevaux, dont neuf en liberté, y concluent le spectacle de façon grandiose en s’y donnant à cœur joie. Les acrobates prennent ensuite d’assaut le plan d’eau pour une autre série de prouesses.
L’aventure équestre se déroule au rythme d’une musique du monde aux couleurs occidentales, interprétée par cinq musiciens (percussions, violon, guitare, voix, basse).
De nombreuses personnalités ont foulé le tapis rouge précédant la représentation, dont Maxime Landry, Pierre Bruneau, et quelques ex-athlètes olympiques comme Annie Pelletier, Émilie Heymans et Bruni Surin.