CritiqueTVA NOUVELLES MERCREDI, 17 JUIN 2015

Voyage au carrefour du rêve et de la réalité

Après être passée par plusieurs grandes villes du monde, la deuxième production de Cavalia, Odysséo, est de retour pour une troisième et dernière fois au Québec.

Cavalia_Odysseo_Arabians

Le spectacle mature et abouti présente un long voyage exécuté par l’homme et le cheval aux quatre coins du monde.

Un immense écran au fond de la scène nourrie par 18 projecteurs transporte tour à tour le spectateur dans une forêt tropicale, dans le Grand Nord en passant par le désert du Sahara et l’île de Pâques. Hier, une cinquantaine de minutes du spectacle – soit près de la moitié – ont été présentées en avant-première.

Tout d’abord, une troupe d’acrobates d’origine guinéenne ont investi la scène sur des rythmes tribaux tels de véritables ressorts humains. Par la suite, les chevaux ont fait leur entrée: l’attrait scénique qu’ils suscitent est indéniable. Par la suite, plusieurs chevaux en liberté, dirigés uniquement par la voix et les gestes d’une personne, ont gambadé dans une forêt enchantée.

«C’est unique au monde. Dans Cavalia, on en avait trois, dans les premiers temps d’Odysséo, il y en avait six et maintenant, il y a douze chevaux en liberté sur scène», précise le directeur artistique Normand Latourelle.

Certains tableaux mettent en valeur la beauté des bêtes, tandis que d’autres présentent des prouesses exécutées avec agilités par les cavaliers-acrobates.

«On sélectionne des acrobates qui ont un intérêt pour les chevaux, et plusieurs d’entre eux développent une passion pour les arts équestres», fait remarquer le directeur artistique.

Par ailleurs, difficile de parler d’Odysséo sans mentionner l’impressionnant dispositif scénique. Mis à par l’écran géant, un carrousel grandeur nature entre et sort du plafond, un chemin de sable se crée sur scène «par magie» et un lac apparaît en fin de parcours.

Depuis sa création en 2011, la production a évolué et s’est bonifiée. Une des grandes différences est l’ajout du lac à a fin du spectacle. De plus, le nombre de chevaux a été revu à la hausse, d’une cinquantaine au début, on en compte maintenant 70 dans la troupe.

Enfin, 18 acrobates prennent part à l’aventure montréalaise au lieu de 10.

Les chevaux sont entraînés entre 2 et 6 ans avant d’être aptes à faire des performances publiques. Interrogé sur la différence entre la relation humain-cheval et humain-chien, Normand Latourelle explique que certains parallèles peuvent être faits, sans plus.

«Le chien ressemble plus à l’homme, parce que c’est un prédateur comme lui ,alors que le cheval est une proie, il a l’instinct de fuir. C’est un animal très peureux qu’il faut rassurer», explique-t-il.

Présenté du 17 juin au 14 juillet, cavalia.net